Plusieurs animaux qui cohabitent, tissent entre eux des liens d’attachement. Lorsque l’un d’eux décède, l’autre le cherche et ressent un vide. Il perçoit aussi la détresse de son maître qui le délaisse un peu.
Dans son chagrin, il ne faut pas oublier celui qui reste et s’efforcer de lui consacrer du temps et lui garder ses habitudes. Faute d’attention, certains petits compagnons de longue date dépriment, ou même se laisse mourir à la suite de la disparition de leur « copain ».
Sans ce nécessaire travail naturel du deuil, aucune relation nouvelle avec un autre ne pourra se nouer sainement.
Se précipiter de manière prématurée pour reprendre un compagnon fait partie de ces vaines tentatives d’échapper à l’incontournable souffrance du deuil qui ne manquera pas de ressurgir un jour dans un moment et des circonstances inattendus.
C’est également exposer douloureusement « l’animal de remplacement » à des comparaisons sûrement pas toujours à son avantage par rapport au mort idéalisé. Ce malheureux « remplaçant » risque fort d’en souffrir, toujours perdant dans cette sorte de compétition inégale. Nié dans ses qualités propres et sa singularité, le nouveau chien ou chat souvent choisi de même race et de même couleur, n’étant là que pour masquer la perte du précédent. « Jamais ce chien ne pourra dominer, se soumettre, se hiérarchiser, s’enfuir ou se cacher, éprouver un code clair de comportement avec ce maître-là, parce qu’il est à la fois appelé et chassé, attendri et angoissé. » « Il ne pourra participer à aucun rituel d’interaction cohérent, puisque dans l’esprit de son maître « il a été mis là pour » évoquer le disparu et souffrir de la comparaison. » Boris Cyrulnik (l’ensorcellement du monde, éd. O. Jacob pages 132 à 141) y expose très bien le drame du « chien de remplacement » toujours victime de troubles du comportement.
Tout animal chéri disparu est irremplaçable. Celui qui lui succèdera pour continuer avec vous un bout du chemin de la vie se montrera capable de vous apporter aussi du bonheur, si après votre deuil, vous savez l’accueillir pour lui-même.
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Source : Co-rédaction de Danièle Mirat et Françoise Gaudron comportementalistes http://www.communicanis.com et http://www.maitre-animal.com
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