Ecrivains

Pas de honte à pleurer l’animal que vous aimez quand il vous quitte pour toujours ! Lisez ici quelques témoignages d’écrivains.

+ François NOURISSIER : En lettre à Jules Roy qui venait d’écrire un livre sur la mort de son chien, nommé Mao :  » Au fond, ce que tu voulais, c’était dire en public  »Oui, j’ai pleuré, de simples et sauvages larmes, quand j’ai su que mon chien venait d’être écrasé ». Et alors ?…  »

+ Jules ROY :  » Il m’a semblé que le silence s’emparait du monde non parce qu’un chien était mort, mais parce qu’un amour, si humble qu’il fût, m’avait quitté. J’ai pensé que les pies allaient reprendre leurs habitudes chez nous et qu’ il ne les poursuivrait plus…  » ( La Mort de Mao, édit. Albin Michel ). Des pois de senteur furent semés sur la tombe de Mao ; l’écrivain avait une chance : disposer d’un jardin à lui…

+ Jean PENARD :  » Tu as porté ta mort de semaine en semaine. Ce vendredi, tu t’es caché la tête. Tu as dormi un peu comme naguère, hélas ! comme naguère. Puis je t’ai promené. Puis tu fus aboli… Mon cœur s’est empli de vieillesse. Il n’y a pas d’impudeur à pleurer.  » ( Le chien du poète s’appelait Smoky. De J. P. chez Gallimard : Jour après Nuit).

+ Patrick GRAINVILLE :  » Souvent, aujourd’hui encore, près de trente ans après, je pense à la mort de Noire, je rêve à ma grande chienne chaude. (…) Le lendemain de la nuit où j’ai revu Noire en songe, je me sens mieux, éclairé du dedans par l’ombre de ma chienne immortelle.  » (L’Orgie, la Neige, aux éditions du Seuil).

+ Serge GAINSBOURG :  » C’est moi qui buvais et c’est elle qui, d’avoir bu mes paroles, est morte d’une cirrhose. Appelez-moi un menuisier. Qu’on lui fasse un cercueil dans le meilleur bois blanc et qu’on y grave le nom de Nana Gainsbourg sur une plaque de cuivre.  » ( paroles rapportées par Yves SALGUES dans : Gainsbourg , éditeur J.C. Lattès).

+ Francis JAMMES :  » Il y a dans le regard des bêtes une lumière profonde et doucement triste qui m’inspire une telle sympathie que mon âme s’ouvre comme un hospice à toutes les douleurs animales.  » ( cité par LE ROBERT ).

François NOURISSIER a écrit aussi : Lettre à mon Chien, chez Gallimard

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