Nos communautés sont jumelles qui se frôlent,
S’empoignent, s’étreignent, vivantes !
Celle des hommes trouve la trace
De leurs naissances parallèles,
A la rencontre d’eaux et terres.
L’homme sait forcer ses murailles.
Celle des bêtes s’émeut-elle
Au-delà des couvées chaudes
Et nouveaux-nés bons à nourrir ?
L’animal cogne sur ses murs.
Je connais deux hirondelles
qui oublièrent dans ma chambre,
frappée à mort au bord du nid,
leur plus mal ailée pour le vol..
L’aigle vivant est sans égard pour l’aigle mort ;
Le loup vivant n’a plus d’égards pour le loup mort.
Honorer son animal quand il meurt,
constitue parmi d’autre une marque de l’homme.
Jean Broizat (mars 1991)